Dans le paysage changeant de l’aide humanitaire, les organisations non gouvernementales locales et nationales (ONGL/N) sont de plus en plus au premier plan de la gestion des risques de sécurité. Cependant, ces ONG sont confrontées à des défis importants dans les partenariats de gestion des risques de sécurité avec les acteurs internationaux.
L’une des principales difficultés réside dans le transfert des risques, les acteurs internationaux pouvant par défaut reporter les risques de sécurité sur les partenaires locaux. Cela se produit souvent lorsque les organisations internationales limitent leur présence dans les zones à haut risque, laissant les ONGL gérer des menaces accrues avec un soutien inadéquat. Pour remédier à ce déséquilibre, il faut partager équitablement les risques et veiller à ce que les ONGL disposent des outils et des ressources nécessaires pour gérer efficacement ces risques.
Les contraintes en matière de ressources compliquent encore la capacité des ONGL à mettre en œuvre des stratégies globales de gestion des risques de catastrophe. Les ressources financières et techniques limitées obligent à faire appel au financement et à l’expertise internationaux, ce qui, tout en étant bénéfique, peut aussi être contraignant. Les dynamiques de pouvoir au sein de ces partenariats conduisent souvent les ONGL à lutter pour faire valoir leurs priorités, ce qui se traduit par des stratégies qui peuvent ne pas s’aligner totalement sur les réalités et les besoins locaux.
Pour que les ONGL puissent s’affirmer efficacement dans ces partenariats, il est essentiel de reconnaître et de valoriser leurs connaissances et leur expertise locales. L’autonomisation des ONGL passe par la création d’environnements d’apprentissage et d’adaptation partagés, où les meilleures pratiques et les réalités locales façonnent des stratégies de gestion des risques de sécurité efficaces.
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