La sécurité personnelle des travailleurs et travailleuses humanitaires dépend à la fois du lieu où ils se trouvent, de leur identité, de leur rôle et de l’organisation pour laquelle ils travaillent. Les organisations humanitaires ont des obligations de sécurité à l’égard de leur personnel, également appelées « duty of care », consistant à prendre toutes les mesures raisonnables pour le protéger des risques prévisibles, y compris de ceux qui sont attribuables à ses caractéristiques personnelles – par exemple sexe biologique, genre, appartenance ethnique, capacités cognitives et physiques, orientation sexuelle, etc.
Lorsque ces caractéristiques identitaires ont un impact sur le contexte ainsi que sur la fonction et l’organisation d’un travailleur humanitaire, l’organisation non-gouvernementale (ONG) se doit d’informer le personnel de tout risque en découlant, et de mettre en oeuvre des mesures pour réduire ces risques et y répondre. Une mauvaise compréhension de l’impact potentiel des caractéristiques personnelles sur la sécurité de l’individu peut mettre à mal la sécurité de l’équipe entière et du personnel humanitaire en question ainsi qu’entrainer d’importants problèmes sécuritaires, juridiques et de réputation pour l’organisation.
L’EISF (GISF) a entrepris ces travaux de recherche afin de déterminer la mesure dans laquelle la diversité était un facteur pris en compte de manière systématique par les organisations humanitaires dans leurs systèmes de gestion du risque sécurité, et de savoir à quels défis se confrontent-elles lorsqu’elles gèrent la sécurité des travailleurs humanitaires tout en tenant compte de leur diversité. Les principaux objectifs de ces travaux étaient d’identifier des exemples de bonnes pratiques, puis de conseiller les organisations humanitaires sur la démarche à employer pour veiller à la sécurité de leur personnel et remplir leur « duty of care », tout en respectant les droits à la vie privée, à l’égalité et à l’inclusion de leurs employés.
Le présent document s’adresse aux salariés d’ONG chargés de veiller à la sécurité et au bien-être du personnel – par exemple les points focaux sécurité, les spécialistes des ressources humaines (RH) et les cadres supérieurs. Il ne s’adresse pas aux travailleurs et travailleuses humanitaires issues de minorités. Toutes les recommandations contenues dans ce document doivent être adaptées aux besoins et aux capacités spécifiques de chaque ONG.
Pour un résumé des principales recommandations issues de cette étude, veuillez vous référer à sa synthèse. Merci de bien vouloir noter que les éléments interactifs du résumé ne sont accessibles que sur Adobe Reader.